ELISA HABERER

Élisa Haberer est une photographe française d’origine coréenne.

Son travail prend ancrage dans une approche intimiste du documentaire.
Elle s’intéresse aux gens, à leurs représentations, à leurs mythologies individuelles, en réalisant des portraits d’eux, des paysages qui les racontent, en soulevant des questions liées à l’identité et à la mémoire pour rechercher ce qui fait lien dans l’espace commun.

Elle consacre ses études à la photographie de famille (Université Lumière de Lyon 2), s’ouvre une réflexion sur la mémoire et la trace au regard de soi et de l’autre. Moi par l’autre (2009), dispositif sur la représentation de soi, marque une étape dans cette approche de l’intime. Elle va ensuite interroger l’identité du sujet à travers la construction du souvenir par l’image photographique : Les Couleurs des tumuli (2017) est une quête sur l’origine et sur la fabrication de souvenirs. La photographe propose une fiction sous forme d’un parcours dans sa ville de naissance en Corée du sud. En2020, elle crée La Maison de Bourgogne. À partir d’archives familiales elle réalise des combinaisons d’images qui deviennent la construction fictionnelle d’une mémoire familiale. Avec Mémoires d’une perception (2021) elle raconte un voyage mémoriel en recréant les images de souvenirs d’enfance révélées lors de séances d’hypnose. Élargissant la question de l’intime à l’espace du territoire géographique, elle réalise lors d’une résidence (2022) une fresque à partir des témoignages d’habitants d’une commune du Tarn. Elle reconstruit un espace totalement fictif mais qui donne à voir des visions subjectives d’un espace commun : dans cette pluralité des points de vue, le lieu tel qu’il est présenté n’est pas reconnaissable et pourtant chacun s’y retrouve. En 2023, elle expose son travail pour la première fois en France à l’Espace photographique Arthur Batut (81).

En 2009, elle crée à Pékin (Chine) l'installation Moi, par l'Autre.
En 2013, elle réalise son premier film documentaire My Lucky Bird, le journal intime d’une jeunesse chinoise racontée par trois jeunes pékinoises au moment où leur vie va changer.
En 2017 elle publie Les Couleurs des tumuli.
En 2020, elle réalise La Maison de Bourgogne et en 2021 Mémoires d'une perception.
En 2022, elle est en résidence photographique pour Échos-Ci, Échos-Là, à Labastide-Rouairoux (Tarn) avec le soutien de la DRAC Occitanie dans le cadre du projet territoral L’image et la parole. Elle réalise un travail composé en sept parties qui interrogent la question de la place. 
En Novembre 2023 et jusqu'en Février 2024, elle présente sa première monographie à l'Espace photographique Arthur Batut.
À partir de l'automne 2024, elle sera en résidence à la Maison Salvan (31) dans le cadre du programme "Résidences d’artistes en entreprises". Exposition prévue pour Mai 2025.

Elle collabore avec de nombreux magazines et quotidiens, des marques et des institutions culturelles depuis 20O2.  Elle a vécu pendant 10 ans, dont 7 passés en Chine, à Pékin.
Aujourd'hui elle vit à Paris.

portrait : (c)Mohamed Khalil