Des Pistes et des Traces (II)
200 x 400 cm

 

Des Pistes et des Traces (II)

2023


Constituée de plus 350 images, cette fresque n’est pas une addition de photographies montées entre elles mais relève plutôt d’une juxtaposition telle qu’on la retrouve dans la théorie du montage de Sergueï Eisenstein : " Le montage est l'art d'exprimer et de signifier par le rapport de deux plans juxtaposés, de telle sorte que cette juxtaposition fasse naître une idée, ou exprime quelque chose qui n'est contenu dans aucun des deux plans pris séparément. L'ensemble est supérieur à la somme de ses parties".

Ici, c’est l’effet d’échelle qui est à l’œuvre : au fur et à mesure que l’œil s’éloigne de chaque fragment d’image contenu dans la fresque se dessine un paysage, certes fictif, mais commun à toutes et tous.

L’artiste a demandé à des habitants de Labruguière le lieu de la commune ou de ses environs qui leur était affectivement le plus proche.  

" Le paysage recomposé d’Élisa Haberer a probablement quelques parentés avec portrait-type d’Arthur Batut. En effet, ce dernier, par superposition photographique de portraits individuels d’un groupe d’une dizaine de personnes, révèle un visage qui est la synthèse de tous ceux qui constituent le portrait-type. À ce visage « idéal », produit de la fusion photographique de plusieurs portraits, Élisa Haberer substitue en quelque sorte une paysage-type, synthèse sensible et poétique des visions subjectives et singulières d’une dizaine de personnes vivant sur le territoire de Labruguière et ses environs ". 

Dominique Blanc, directeur de l'Espace photographique Arthur Batut et commissaire de l'exposition.



Using Format